Faire mémoire de toutes les victimes des guerres
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FAIRE MÉMOIRE DE TOUTES LES VICTIMES DES GUERRES
Montréal, le 2 novembre 2019 – Le conseil Église et Société de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec joint sa voix à celles de plusieurs individus et organismes de la société civile en signant la déclaration « À la mémoire de toutes les victimes des guerres », publiée aujourd’hui dans le journal Le Devoir par le Collectif Échec à la guerre. Ce faisant, le conseil encourage le port du coquelicot blanc en novembre.
Le conseil Église et Société précise que l’objectif de la campagne du coquelicot blanc n’est pas de s’opposer au traditionnel coquelicot rouge, qui rappelle le sacrifice des militaires et de leur famille et qui permet de soutenir les vétérans des guerres auxquelles le Canada a pris part. Suivant l’enseignement social de l’Église catholique, le conseil croit que « toute personne servant dans les forces armées est concrètement appelée à défendre le bien, la vérité et la justice dans le monde; nombreux sont ceux qui, dans ce contexte, ont sacrifié leur vie pour ces valeurs et pour défendre des vies innocentes.[1] » Le conseil salue ce sacrifice et il invite les autorités publiques à soutenir les vétérans de manière conséquente, notamment sur le plan financier.
Le conseil Église et Société est d’avis que le coquelicot blanc et le coquelicot rouge peuvent être portés de concert. En effet, l’objectif de la campagne du coquelicot blanc est d’exercer un devoir de mémoire envers toutes les victimes de toutes les guerres – hommes, femmes et enfants –, dont la majorité sont des civils. « Le principe d’humanité, inscrit dans la conscience de chaque personne et de chaque peuple, comporte l’obligation de tenir la population civile à l’écart des effets de la guerre.[2] » Le coquelicot blanc symbolise cette obligation trop souvent enfreinte. Il marque ainsi un refus de voir le Jour du Souvenir être instrumentalisé pour promouvoir des politiques belliqueuses, qui mettent en danger les civils comme les militaires, aux dépens d’une véritable coopération internationale.
Enfin, le conseil Église et Société souhaite souligner le travail pastoral essentiel des aumôniers militaires. Ceux-ci accompagnent de façon remarquable des individus et des familles qui font face à des situations difficiles et parfois tragiques. Le conseil est convaincu qu’en portant la Parole de Dieu aux périphéries de l’expérience humaine, les aumôniers militaires contribuent à pacifier les cœurs et, ce faisant, à faire croître l’espérance d’une paix juste et durable sur la Terre.
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Informations : M. Simon Labrecque, adjoint au secrétaire général
514-274-4323, p. 228 – slabrecque@evequescatholiques.quebec
[1] Conseil pontifical « Justice et Paix », Compendium de la doctrine sociale de l’Église, 2006, no 502.
[2] Ibid., no 505.